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Faut-il se documenter pour écrire ?

Documentation pour écrire un roman

L’un de nos articles de l’an dernier traitait des différents sous-genres de la romance avec notamment la chick-lit ou la bit-lit. Dans un tout autre registre, nous nous sommes posé la question de savoir comment instaurer un cadre historique qui tienne la route, donner de la valeur ajoutée à un texte qui se veut scientifique, en bref, comment informer le lecteur en se documentant en amont et pourquoi le faire.

Réalité VS fiction

Lors de l’écriture d’un roman, difficile d’être uniquement dans la réalité ou uniquement dans la fiction. C’est même impossible à moins d’écrire une biographie dictée par la personne en question. Ainsi, même si le coeur du récit appartient à la fiction, des éléments spatio-temporels auront des atouts du monde réel, et nécessiteront de la précision. Vous serez alors plus crédible et pourrez même trouver d’autres idées de d’étoffement grâce à vos recherches.

Si au contraire votre roman laisse peu de place à l’imagination, il faudra user avec justesse de représentations communes pour décrire le cadre, l’époque : cela demandera moins de mots si l’on suppose que le lecteur est au courant, mais un travail de recherche important.

Savoir doser l’information

Qu’il s’agisse d’histoire, de sociologie ou encore de religion, les livres de sciences humaines sont le résultat d’une enquête faite par leur auteur. Pour ce type de domaine, privilégiez des tonnes d’archives, rendez-vous dans les bibliothèques pour dénicher le livre qui vous donnera l’information clé qu’il vous manque et rencontrez les bonnes personnes !

Pour ce qui est de la fiction, le volume de recherche dépend de votre objectif d’écriture et le niveau de détails utile à l’intrigue. Cependant, en fiction, la majeure partie de vos recherches documentaires vous sera réservée. Ce background servira à donner sens à l’ensemble de votre ouvrage, à préciser certains points du décor comme l’architecture pour éveiller des représentations chez le lecteur. Davantage d’informations risqueraient d’ennuyer le lecteur qui ne recherche pas nécessairement de descriptions historiques dans un roman de fiction (sinon il lira Balzac n’est-ce pas).

Se servir de la documentation

Ce n’est pas parce que l’on suppose que le lecteur ne lira pas des tartines de description que les détails issus du réel sont inutiles. Prenons par exemple l’auteur George R.R. Martin et son fameux Trône de Fer. On est tous d’accord pour dire que c’est une fiction. Et pourtant, il s’est servi de tissus, d’odeurs, de couleurs, de moeurs de l’époque féodale pour y poser son récit.

Lors de vos recherches, vous pouvez aussi tomber sur un détail fascinant concernant n’importe quoi, un objet par exemple, qui permette une digression intelligente dans votre récit et qui le serve. Un bon moyen également, hors des temps d’écriture intense, de faire marcher sa plume !